La zone de confort

La zone de confort est un espace invisible dans lequel nous logeons nos habitudes protectrices, nos comportements sécurisants, nos accoutumances ; c’est un monde intérieur et extérieur que nous pensons maîtriser avec ses aspects positifs et négatifs. Dans cette zone nous nous sentons en confiance, rassurés, mais nous n’y sommes pas nécessairement épanouis. C’est notre routine.

En dehors de notre zone de confort, c’est l’inconnu, la prise de risques, l’inconfort.

Notre zone de confort, formée de notre inconscient, préconscient et conscient, est pilotée par notre conscient.

Notre conscient est la partie de nous qui a envie de découvrir de nouvelles choses, de se lancer dans de nouveaux projets, de prendre des cours de yoga ou d’équitation, d’apprendre à chanter ou tout simplement d’aller au-devant des autres. Le conscient permet d’avoir des désirs, des souhaits, de l’intérêt pour quelque chose ou pour quelqu’un.

Parfois, le préconscient et l’inconscient nous accompagnent dans notre dynamique, et dans ce cas nous n’avons aucune difficulté à passer à l’action et à bouger. Nous sortons de notre zone de confort sans effort, nous l’agrandissons même à chaque nouvelle expérience, nouveau projet, nouvelle rencontre, etc…

Mais parfois, le préconscient et l’inconscient font de la résistance et nous stoppent dans notre action, dans notre volonté d’avancer vers quelque chose de nouveau.

Dans cette configuration, nous avons deux choix :

1) Celui de rester dans notre zone de confort, de nous satisfaire de ce que nous avons. Avec ce choix, pas de problème, nous évoluons dans une sphère que nous connaissons bien et ne cherchons pas à apprendre ou connaitre de nouvelles choses. Les personnes qui font ce choix finissent généralement par se replier sur elles-mêmes car au fur et à mesure que la société évolue sans elles, leur zone de confort se rétrécie. De ce fait, ce « confort émotionnel » est-il vraiment épanouissant ?

2) Celui de sortir de notre zone de confort et là tout se complique car il va falloir se créer de nouvelles habitudes pour être capable de s’adapter à des situations qui jusqu’alors nous sont totalement inconnues.

La personne qui veut « casser » la réticence du triangle interne (inconscient, préconscient, conscient) à avancer et obliger son conscient à agir va subir un ascenseur émotionnel très important. En effet, prendre la parole devant 100 personnes par exemple, alors que l’on est très timide, cela représente un effort presque surhumain pour celui ou celle qui n’a pas encore intégré cette situation dans sa zone de confort.

Il va donc falloir utiliser des ressources, que bien souvent nous avons déjà à l’intérieur de nous mais que nous n’avons pas encore activées. Elles vont permettre à notre conscient « d’apaiser » notre inconscient et notre préconscient, et ainsi créer une nouvelle zone de confort, plus large et plus agréable que la précédente.

Pour activer ou apprendre ces ressources, si nous ne les avons pas encore, nous devons utiliser un schéma efficace afin de libérer notre inconscient et notre préconscient et laisser le champ libre définitivement à notre conscient.

Abraham MASLOW, un des plus grands psychologues américains a mis en place un processus d’apprentissage que les praticiens en PNL utilisent régulièrement pour activer des leviers auprès de leur clientèle, leur permettant ainsi d’avancer, entre autres, dans le processus de sortie de zone de confort.

Ce processus tient compte du fait que nous passons tous par 4 étapes :

1ère Etape : Inconsciemment incompétent : A ce stade, nous n’avons pas conscience de notre incompétence. Nous n’avons aucun recul, nous manquons de savoir-faire, et nous sommes incapables de juger correctement d’autres personnes dans plusieurs domaines, mais nous le faisons quand même. Nous n’avons même pas conscience de l’existence du problème. Nous nous surestimons, notre égo nous aveugle. C’est le stade primitif de la conscience.

Les personnes qui restent à ce stade, ont très souvent un égo surdimensionné, et pensent ne rien avoir à apprendre des autres. Elles restent dans l’ignorance mais pensent être plus éclairées que leur entourage. Elles sont souvent « donneuses de leçons » et sont la plupart du temps en conflit avec leur entourage.

2ème Etape : Consciemment incompétent : Nous commençons maintenant à réaliser que nous avons des lacunes, et que d’autres personnes maitrisent mieux que nous, des domaines dans lesquels nous pensions, à tort, exceller. Cette étape peut être mal vécue et peut également durer un certain temps. Il faut « digérer » l’information.

Notre regard à l’autre commence à changer et peu à peu nous acceptons le fait de ne pas être parfait, de nous tromper. Nous comprenons que nous allons devoir modifier quelque chose en nous, mais à ce stade nous n’avons pas encore commencé à développer les compétences nécessaires dans le domaine souhaité.

3ème Etape : Consciemment compétent : Dans cette troisième étape, nous avons accepté le fait que pour accéder à notre objectif, nous allons devoir modifier notre état d’esprit et adapter notre comportement. Nous allons utiliser toutes nos ressources afin de nous améliorer, acquérir des compétences supplémentaires, évoluer positivement dans notre communication ou encore apprendre à interagir avec les autres. Cela peut passer par des formations, du coaching, des lectures, etc…

Nous sommes maintenant bien conscients de nos compétences mais cela nous demande toujours de l’attention, de la concentration, de la volonté et surtout des efforts, car les anciennes habitudes sont tenaces.

4ème Etape : Inconsciemment compétent : C’est la dernière étape du processus d’apprentissage. C’est l’état final que nous devons atteindre pour pouvoir prétendre maitriser une compétence. A ce stade, nous savons faire et cela ne vous demande plus d’effort. La compétence est devenue automatique, elle fait maintenant partie intégrante de notre zone de confort et de nous.

Prenons un exemple pour bien comprendre ce processus en 4 étapes, très souvent utilisé en PNL mais utilisable dans n’importe quel domaine :

Souvenez-vous lorsque vous étiez enfant et que montiez dans une voiture. Vous pensiez que pour conduire, il suffisait de tourner le volant : Inconsciemment incompétent

Puis vous avez atteint l’âge de conduire, et vous êtes monté pour la première fois dans la voiture de l’auto-école. Le moniteur vous a expliqué qu’il vous fallait penser à regarder la route, passer les vitesses, regarder le rétroviseur, et tout cela en même temps. L’action vous semblait difficile, vos craintes, vos peurs ont refait surface : Consciemment incompétent

Au fur et à mesure que vous avez pris des leçons de conduite, vous avez acquis des ressources, des méthodes, des comportements, et vous vous êtes nettement amélioré en conduite et en confiance, cependant vous étiez à ce stade, encore très attentif à vos gestes : Consciemment compétent

Aujourd’hui vous conduisez sans réfléchir à vos gestes, vous pouvez même conduire en écoutant de la musique ou en discutant avec votre passager. Vos comportements de conducteur sont devenus automatiques, totalement intégrés dans votre inconscient et dans votre zone de confort : Inconsciemment compétent.

Lors de la seconde étape du processus d’apprentissage de MASLOW, nous sommes en plein dilemme avec nous-même, tiraillés entre le désir de changer, puisque nous avons pris conscience que nous devions le faire, et le désir de rester nous-même puisque c’est le plus confortable et le plus acceptable émotionnellement.

Pour faire basculer le choix vers le changement il y a deux principes fondamentaux à appliquer.

La première chose à faire est de donner du sens à ce que vous voulez entreprendre.

Posez-vous des questions du genre :

  • « Pourquoi est-ce que je veux faire ça ? »
  • « Qu’est-ce que cela peut m’apporter ? »
  • « Qu’est ce qui est important à mes yeux ? »
  • « Pourquoi est-ce que c’est important pour moi d’avancer dans cette direction ? »
  • « Pourquoi est-ce que c’est important pour moi d’agir dans quelque chose qui n’est pas « confortable » ?

Lorsque vous aurez compris ce qui vous anime, ce qui vous fait vibrer, vous n’aurez aucun mal à franchir le cap de l’apprentissage. Vous ressentirez même le besoin de le faire rapidement. Vous actionnerez vos ressources internes pour avancer et rechercherez les ressources externes à acquérir pour arriver à votre objectif.

La deuxième chose à faire pour accélérer le processus de changement est d’avoir une représentation de vous en train de le faire.

Imaginez-vous le plus souvent possible dans la situation que vous désirez obtenir comme si vous aviez déjà réussi à atteindre votre but. Visualisez avec un maximum de détails, la scène telle que vous voulez qu’elle soit.

Si votre objectif est de pouvoir parler devant 100 personnes sans bafouiller, sans rougir, sans sentir votre cœur s’accélérer et perdre tous vos moyens, imaginez-vous sur une estrade, souriant, détendu, face aux gens. Imaginez-vous parler avec aisance devant une assemblée qui vous écoute, très attentive à ce que vous transmettez. Imaginez-vous être applaudi, ressentez cette sensation de bien-être et de satisfaction en vous, comme si vous y étiez déjà.

Répétez ce schéma le plus souvent possible afin de bien ancrer dans votre inconscient, toutes les ressources nécessaires à la réalisation de votre projet.

Lorsque vous aurez franchi ce cap, vous serez sorti de votre zone de confort, vous l’aurez agrandi et saurez à présent comment faire pour l’agrandir encore et la rendre de plus en plus grande et de plus en plus agréable.

Pour vous aider dans la visualisation, je vous invite à lire l’article complet mis à disposition gratuitement sur le site de Gall Hope Coaching.

 

https://www.gallhope.com/le-pouvoir-de-la-visualisation/

La synchronisation verbale

La synchronisation verbale et non verbale Quézako ?

La synchronisation verbale ? Mais qu’est-ce-que c’est ?

C’est le fait d’adapter son langage à celui de son interlocuteur en utilisant les mots, les tournures de phrases, les expressions propres à l’interlocuteur.

Nous sommes plus facilement convaincus par quelqu’un qui nous ressemble et que l’on apprécie.

Plus le message est adapté à la personne, plus il y a de chances de succès.

Cette technique permet d’installer très rapidement une relation de confiance réciproque lors d’une conversation. Elle consiste également à démontrer à l’autre, notre capacité d’écoute et de compréhension par la reformulation. En reprenant ses propres mots et en les associant aux idées que l’on veut imposer, on amène notre interlocuteur à penser ce que l’on veut qu’il pense.

Si vous avez un projet à présenter à votre patron, le fait d’utiliser les mêmes mots que lui, avec les mêmes tournures de phrases, et en les associant à votre projet, déclenchera chez lui un état émotionnel de confiance. Il sera alors ouvert à vos suggestions et propositions.

Lorsque l’on veut imposer une idée à quelqu’un, ce n’est pas l’idée qu’il faut défendre mais le ressentit par rapport à l’idée.

Comment puis-je l’utiliser ?

  • Repérer le « système principal» (visuel, auditif, kinesthésique) de votre interlocuteur en prétend attention aux mots qu’il emploi : (je vois bien, j’entends bien, je sens bien…)
  • S’adapter à son niveau de langage (rapide, lent, sonore, faible…)
  • Eviter d’utiliser un langage trop sophistiqué avec une personne qui a un langage simple
  • Reprendre les mots qui reviennent souvent (ok ? très honnêtement, niquel, évidemment, etc…)

Une bonne synchronisation verbale est un élément clé pour un entretien d’embauche.

Qu’est-ce que la synchronisation non verbale ?

C’est le fait d’adapter sa physiologie à celle de son interlocuteur en utilisant les mêmes postures, les mêmes gestes que son interlocuteur.

Comme pour la synchronisation verbale, la synchronisation non verbale amène un climat de confiance. Elle vient compléter la synchronisation afin d’établir la meilleure communication possible. Elle permet ainsi d’obtenir des résultats exceptionnels dans divers domaines, notamment lors de présentation de projets.

Comment puis-je l’utiliser ?

  • Regarder attentivement votre interlocuteur
  • « Imitez » ses gestes en laissant quelques secondes entre le temps de son mouvement et le vôtre.

Important : la synchronisation verbale et non verbale doit être élégante. Il ne s’agit pas de « singer » votre interlocuteur, mais d’être en harmonie. Il est donc primordial de ne pas caricaturer la personne qui se tient en face de vous.

Si elle croise les jambes, attendez quelques secondes pour en faire autant, si elle se penche vers la droite, faites la même chose avec discrétion. Il en va de même avec le langage, n’abusez pas au moment de répéter les mots.

Entrainez-vous avec des proches, pour que cette technique devienne plus naturelle.

Le VAKOG, les canaux sensoriels

Nous définissons le monde qui nous entoure à travers nos cinq sens principaux, ainsi nommés en PNL, VAKOG, qui servent de récepteur. Eveiller ces récepteurs, c’est faire attention au contenu de l’histoire que l’on nous raconte et à la manière dont est délivré l’histoire

Nos processus internes (pensées, croyances, valeurs) influent sur la signification que nous attribuons à notre expérience sensorielle. Nos sens nous envoient des milliards d’informations que notre cerveau va filtrer pour ensuite générer une représentation.

Le VAKOG est l’acronyme de nos cinq sens principaux

V comme Visuel, la vue

A comme l’Auditif, l’ouïe

K comme Kinesthésique, le ressenti, le touché

O comme Olfactif, l’odorat

G comme Gustatif, le goût

Bien que nous utilisons régulièrement nos cinq sens, chaque individu a tendance à en utiliser principalement un ou deux. Ce sont les sens dominants, appelés « système principal » ou « canal principal ».

Le canal principal est celui que l’on utilise le plus souvent pour expliquer une expérience, une situation, etc…

V pour Visuel

Une personne dont le système principal est Visuel, pense en images et emploie des prédicats essentiellement visuels comme par exemple : grand, petit, grandir, gros, maigre, beau, laid, clair, sombre, lumineux, couleur, noir, blanc, animé, fixe, voir, percevoir, entrevoir…

Ses phrases sont du style : la mer est bleue, le désert est immense, le soleil brille…. Dans son inconscient, ses souvenirs sont imagés.

A pour Auditif

La personne dont le canal sensoriel est essentiellement l’ouïe, a davantage tendance à se remémorer les sons. Ses prédicats sont plutôt : bruyant, silencieux, fort, faible, volume, rythme, crier, entendre, évoquer, parler, chuchoter…

Les phrases qu’il emploie sont du style : la mer est silencieuse, le désert est calme, le feu crépite… Son inconscient garde essentiellement les sons.

K pour Kinesthésique

Une personne majoritairement kinesthésique utilise des mots qui évoquent des sensations, des émotions : doux, dur, fort, faible, confortable, agréable, détendu, immobile, léger, sentir, ressentir, en avoir plein le dos, caresser dans le sens du poil, etc…

O pour Olfactif

L’odorat est relié au kinesthésique. Il est peu utilisé, mais certaines personnes sont particulièrement sensibles aux odeurs, comme les nez dans le milieu du parfum.

Les prédicats Olfactifs employés sont : sentir, respirer, puer, renifler, empester, parfum, nez, arôme, suffocant, se mettre au parfum, etc…

G pour Gustatif

Le goût, est un sens est également relié au kinesthésique et peu utilisé, mais certaines personnes en sont dotées d’une forte connotation. Ce sont ceux qui ont des papilles gustatives très développées, comme par exemple les critiques culinaires, les grands cuisiniers.

Les prédicats Gustatifs employés sont : manger, goûter, déguster, onctueux, piquant, mielleux, savoureux, exquis, enlever le pain de la bouche, etc…

Prendre conscience de son système principal (VAKOG) permet de mieux se connaitre. Au niveau individuel, il peut être d’une grande aide.

Par exemple, pour retenir une information donnée, inconsciemment le mode opératoire ne sera pas le même en fonction du canal dominant.

Pour un visuel, il sera plus simple d’écrire l’information

Pour l’auditif, exprimer l’info à haute voix ou l’enregistrer pour l’écouter ensuite sera la meilleure solution.

Le kinesthésique en revanche, aura besoin de matérialiser l’information ou de l’associer à un objet.

Lorsque deux personnes discutent, si elles n’ont pas le même système principal, la conversation a souvent tendance à couper court. Les deux individus ne se comprennent pas. On dit qu’ils ne parlent pas le même langage.

Pour que la conversation soit harmonieuse, un des deux protagonistes doit adapter son langage à celui de son interlocuteur.

Les personnes qui travaillent directement en relation avec des clients, comme les vendeurs, les commerciaux, excellent dans leur domaine dès qu’ils adaptent leur langage à celui de leur clientèle. Il se peut qu’ils le fassent inconsciemment, car leur cerveau a capté la nécessité de modifier son canal pour garder le cap. Mais ce sont souvent des gens formés à des techniques de langage verbal et non verbal. Leur aptitude à modifier leur canal principal à la demande, font d’eux d’excellents orateurs, politiciens, leaders, managers ou coach.

Dans le langage non verbal, certains éléments permettent également de donner une indication sur la dominance du canal.

Les yeux :

Le « Visuel » aura tendance à regarder vers le haut pour réfléchir et/ou se remémorer quelque chose, tandis que l’ « Auditif », lui regardera de droite à gauche au niveau des oreilles, quant au « kinesthésique », il regardera vers le bas, vers le corps.

La tonalité de la voix :

Si la voix est aigüe, rapide et saccadée : Visuel

Si la voix est monocorde et rythmée : Auditif

Si la voix est grave et lente : Kinesthésique

Identifier le système principal du sujet est indispensable pour pouvoir parler son langage, on appelle cette technique la synchronisation verbale, technique expliquée sur ce lien.

En résumé, plus une conversation contient de prédicats du VAKOG, plus elle est fascinante.