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Les 5 freins les plus fréquents à la reconversion professionnelle

par | Août 15, 2021 | Bien être au travail

Prendre la décision d’une conversion professionnelle est un moment de stress intense. On se pose énormément de questions auxquelles on ne peut répondre par manque de discernement, manque de confiance en soi, manque d’informations, etc… Cela est dû à l’état émotionnel dans lequel nous nous trouvons, qui nous empêche d’apprécier la situation à sa juste valeur.

Nos émotions, nos croyances, qui souvent nous desservent, notre éducation, etc… tout un tas de critères viennent nous barrer la route de la réussite. Et pourtant, nous attirons ce que nous souhaitons. Nous sommes totalement responsables de notre situation.

Lors d’une reconversion professionnelle, il y a quelques réflexions (peurs) qui reviennent systématiquement. En voici une liste non exhaustive.

 

Je n’ai pas l’âge

L’âge est un frein courant dans la reconversion professionnelle. Il y a ceux qui pensent qu’ils sont trop jeunes et ceux qui pensent qu’ils sont trop vieux.

A peine sorti de l’école, vous avez envie d’une reconversion. Vous avez fait des études et maintenant que vous commencez votre vie professionnelle, vous vous rendez compte que vous n’aimez pas ce que vous faites. Vous aviez pourtant choisi une orientation qui semblait vous correspondre mais à l’évidence ce n’est pas le cas.

Et alors ? Vous avez peur du regard des autres, de ce que vont dire vos parents, votre entourage, vos amis, sur le fait de vouloir changer de carrière professionnelle. Ne vous laissez pas impressionner, si vous avez conscience dès votre jeune âge que votre profession n’est pas alignée à qui vous êtes, alors vous êtes déjà sur la voie de la réussite. Agissez !

Vous avez 50 ans ou plus et vous pensez que vous êtes trop vieux pour vous reconvertir. Vos responsabilités familiales sont importantes, et vous avez beaucoup d’expérience dans votre domaine. Pourquoi vouloir tout chambouler ?

Si l’idée de la reconversion professionnelle a germé dans votre esprit c’est qu’il manque quelque chose d’indispensable à votre bien-être, l’épanouissement. N’attendez pas que le désespoir vous gagne, ou pire le burnout. Ne vous laissez pas guider par le regard des autres, préférez votre propre regard sur votre vie, et faites en sorte qu’il soit toujours bienveillant.

Je n’ai pas d’idée

C’est faux, tout le monde à des idées plein la tête, mais vous les refoulez souvent en pensant qu’elles sont sans intérêt, vide de sens, que personne ne va y adhérer. Il vous arrive également de penser que le projet est bien trop important pour vous, que vous n’y arriverez jamais…

Cet état d’esprit vient souvent d’un manque de confiance en soi. Il est fort à parier que les personnes qui estiment ne pas avoir d’idées ont été des enfants à qui leurs parents ont souvent demandé de se taire, de ne pas émettre d’opinions ou d’avis en leur répétant que les enfants n’ont pas besoin d’avoir d’avis. Devenus adultes, ces individus ont énormément de mal à donner à formuler une opinion sur quoi que ce soit et s’imaginent à tort que leurs idées ne sont jamais bonnes.

Pour enrailler ce schéma destructeur, essayez de vous faire aider par un coach en développement personnel plutôt qu’un thérapeute. Le coaching va à l’essentiel et avec des outils comme la PNL ou l’hypnose obtient des résultats stupéfiants en un laps de temps assez court.

En attendant de faire appel à un professionnel, il y a quelques réflexions, des pistes que vous pouvez déjà explorer. Voici quelques questions auxquelles vous devez apporter des réponses claires et précises afin de bien prendre conscience de ce que vous voulez et ce que vous ne voulez plus.

« Qu’est ce qui est source de satisfaction dans votre situation professionnelle actuelle ? »

Listez tout ce que vous aimez dans votre emploi actuel. Les relations avec les collègues, les horaires, l’environnement, les tâches que vous effectuez. Réfléchissez également à la décoration du bureau, les services que vous rendez, les services que l’on vous rend, les clients, les fournisseurs, le travail dehors, dedans, les sentiments de sécurité, de liberté, etc…

« De quoi en avez-vous vraiment marre ? »

Ecrivez tout ce que vous n’aimez pas ou que vous détestez même, dans votre situation professionnelle actuelle. Comme pour « ce que vous aimez », soyez précis.

« Que va-t-il se passer si vous ne faites rien ? »

Il s’agit de prendre la mesure sur votre ascenseur émotionnel.

Si vous ne changez rien, comment vous voyez vous dans 1 mois, dans 1 an, dans 5 ans, dans 10 ans ? Pensez-vous être capable de continuer à travailler au même endroit en faisant la même chose durant tout ce temps ?

« Qu’est-ce vous attendez vraiment de ce changement professionnel ? »

C’est une question cruciale à laquelle il n’est pas si simple de répondre. Peut-être même que la réponse ne viendra qu’au bout d’un certain temps. Parfois le désir de changement est là sans que l’on sache vraiment pourquoi ni si c’est vraiment un désir profond.

Je suis dans le doute, j’ai peur de me tromper, de ne pas y arriver

C’est légitime. Jusqu’à présent vous ne vous êtes pas réalisé ou pas complètement et vous n’êtes pas sûr que le changement soit bénéfique. Vous hésitez, à quoi bon changer si c’est pour pire.

Prenez le temps de réfléchir. Une reconversion professionnelle ne se fait pas en quelques heures. Il faut du temps pour accepter l’idée du changement. Et il faut du temps pour accepter de vous changer vous-même, en modifiant les comportements qui vous desservent et adopter des comportements plus positifs.

Vous pouvez déjà répondre sur une feuille de papier à quelques questions qui vont vous aider à « basculer » vers l’action. Soyez bienveillant envers vous.

« Quels sont mes atouts pour réussir cette transition ? »

Notez vos qualités, vos valeurs, ce que vous avez déjà accompli, ce que vous savez faire (écrire des articles, coudre, conduire une voiture de courses, faire des programmes informatiques, peindre, etc…).

« Quel est le domaine où je suis doué ? »

Il s’agit ici d’identifier ce que vous faites naturellement, sans effort. Par exemple vous êtes mécanicien de métier mais vous dessinez des portraits à vos heures perdues. « Ce pour quoi vous êtes doué » est donc le dessin. Vous n’êtes pas obligé de vous arrêter sur un seul domaine. Certaines personnes sont douées dans différents activités et c’est très bien.

« Comment prendre en compte les réticences de mes proches ? »

Les proches sont parfois de vrais freins pour une reconversion professionnelle. Ils ont tendance à reporter leurs propres peurs sur vous. L’inquiétude de l’inconnu les poussent à vous « barrer » le chemin en vous parlant de leurs propres croyances limitantes.

Commencez à leur expliquer votre état émotionnel actuel. Pourquoi il est pour vous, maintenant, indispensable de franchir le pas vers une reconversion professionnelle.

Expliquez-leur ensuite le bien-être que ce changement va vous procurer et par ricochet leur procurer à eux aussi. Dites leur combien vous êtes conscient que l’inconnu fait peur, mais que vous avez assez de courage et de détermination pour vaincre cette peur et vous diriger vers une réussite certaine.

 

Est-ce que je vais gagner suffisamment d’argent ?

Ne pas pouvoir subvenir aux besoins de la famille terrifie tout le monde. Un revenu minimum est obligatoire pour vivre, cependant le « minimum » n’est pas le même pour tout le monde.

Lors d’une reconversion professionnelle, il se peut que les revenus baissent un certain temps, ce qui peut engendrer du stress et provoquer un relâchement de motivation, ou même dans les cas extrêmes, un abandon radical du projet.

Afin d’éviter cette phase difficile, vous devez réfléchir à cette éventualité et la prévoir.

« De combien exactement ai-je besoin pour vivre ? »

Il est important de bien répondre à cette question. Un cadre supérieur qui vit dans une maison avec un loyer à 1500 euros par mois n’aura pas les mêmes besoins qu’un salarié qui paye un loyer de 500 euros par mois.

Il est donc primordial de connaitre parfaitement vos dépenses « obligatoires » (loyer, électricité, eau, taxes diverses, impôts, carburant, écoles, etc…).

« Comment puis-je anticiper une baisse de revenu ? »

Une fois que vous avez identifié la somme dont vous avez besoin mensuellement, vous savez ce qui peut être modifié dans votre vie quotidienne pour parer à une baisse de revenu si tant qu’il y en ait.

« Quel dispositif puis-je mobiliser pour financer mon projet ? »

Suivant le projet que vous avez mis en route, il se peut que vous ayez besoin d’argent pour financer l’achat de matériel.

Il existe plusieurs organismes (bancaires ou d’Etat) qui peuvent vous venir en aide, sous forme de prêts, de subventions, etc…

Prenez la peine de vous renseigner avant de vous lancer. Cela vous sera certainement d’une grande aide et une source de sécurité concernant l’aspect financier de votre projet.

 

Je n’ai pas de temps à y consacrer

Le temps est le même pour tous, c’est ce à quoi il est employé qui varie suivant les individus.

Bien évidemment, une personne active devra se dégager du temps pour son projet, en dehors de ses heures de travail, alors qu’un demandeur d’emploi aura toute la journée pour s’organiser.

Cependant, il s’agit ici d’être organisé, d’établir un planning et de s’y tenir.

Les personnes organisées naturellement ont toujours du temps, malgré des emplois du temps chargés, alors que les personnes désorganisées en manquent cruellement, même sans travailler.

S’il vous semble que vous n’avez pas le temps pour débuter un nouveau projet, une reconversion professionnelle, un nouveau sport, une nouvelle activité, posez-vous les questions suivantes :

Combien de temps est-ce que je passe sur les réseaux sociaux ?

Combien de temps est-ce que je passe à regarder la télé ?

Combien de temps puis-je consacrer à mon projet par semaine ?

Combien de temps me faut-il pour concrétiser mon projet ?

Combien de temps vais-je supporter ma situation actuelle ?

Les réseaux sociaux sont une source de distractions. Les smartphones que nous avons constamment dans les mains, encouragent à cette distraction. Essayez de noter le temps que vous passez sur les réseaux sociaux, à chaque fois que vous les utilisez (temps qui ne soit pas lié directement à votre travail). Vous allez être surpris du résultat. Ce temps, vous pourriez le mettre à disposition pour votre projet.

Si vous n’êtes pas une personne organisée, faites un planning pour la semaine et obligez-vous à le respecter. Prévoyez du temps pour votre formation si cela est nécessaire, votre recherche sur votre futur métier, etc…

Liez l’utile à l’agréable en utilisant les réseaux sociaux pour vos recherches, pour discuter avec des personnes ayant déjà entamé une reconversion professionnelle par exemple. Allez sur les forums qui parlent de votre problématique. Prenez rendez-vous avec un coach si vous en ressentez le besoin, etc…

Conclusion

Les émotions « négatives » tels que le stress, la colère, la peur, le désarroi, etc… entraînent naturellement des comportements négatifs qui vont eux-mêmes engendrer des résultats négatifs à nos aspirations. Pour rompre ce schéma, il est primordial de maîtriser nos émotions afin d’entraîner des comportements positifs qui vont engendrer des résultats positifs.

Pour arriver à modifier nos émotions, il faut cesser de mettre le focus sur le problème qui nous absorbe mais plutôt sur les solutions à ce problème. Tout autant que notre cerveau est concentré sur le problème, nous ne voyons pas de solution. A partir du moment où notre cerveau est concentré sur la ou les solutions, il ne pense plus au problème.

En synthèse, pour lever les freins qui viennent polluer notre désir de reconversion professionnelle, nous devons changer notre manière de penser et d’agir. Nous devons nous libérer des « excuses » que nous nous trouvons nous-même afin de nous centrer sur notre désir du changement.