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Trouver son Ikigaï

par | Oct 2, 2021 | Bien être au travail

C’est quoi l’ikigaï ? Est-ce que j’en ai un ? A quoi ça sert ?

 

Ikigaï est un mot japonais qui signifie « l’essence de la vie », la raison d’être. C’est une philosophie qui consiste à trouver un équilibre, une raison de se lever le matin et d’être heureux.

Les japonais pensent que l’ikigaï est un facteur de santé et de longévité. Ils cherchent donc toujours à être en équilibre avec leur vie matérielle et leur vie émotionnelle.

Cette philosophie vise à associer le bien-être de sa vie personnelle avec celui de sa vie professionnelle.

En Occident, nous mettons le plus souvent l’accent sur ce que notre travail va nous apporter financièrement. Nous oublions souvent l’aspect émotionnel. Sans le vouloir nous nous mettons régulièrement en déséquilibre, ce qui provoque des frustrations, conflits, des dépressions pouvant aller jusqu’au burnout.

L’Ikigaï permet de se réaliser, se sentir exister, important, vivant.

Comment trouver son ikigaï ?

L’ikigaï est la jonction de 4 éléments fondamentaux :

  • Ce que l’on aime
  • Ce en quoi nous sommes doués
  • Ce dont on a besoin
  • Ce pour quoi on nous paye

Ces 4 paramètres demandent une grande introspection car il n’est pas si facile de répondre à ces questions.

1) Le plaisir : Ce que vous aimez 

Le premier élément représente ce qui nous fait vibrer, ce qui est important pour nous, ce qui nous fait plaisir.

Nous pouvons trouver ce plaisir dans le milieu du travail, à la maison, en voyage, dans l’écriture, en faisant du jardinage, etc…

Il est important de déterminer nos « plaisirs », ce qui procure une émotion intense, et comprendre pourquoi cela nous procure autant de bien-être. Cela peut être aussi une activité faite par le passé et que l’on a cessé de faire pour une raison quelconque.

« Ce que l’on aime » ne se limite pas à un seul plaisir, bien au contraire, on peut repérer plusieurs activités qui nous font vibrer. On peut adorer écrire des romans et faire de la planche à voiles. On peut aimer jardiner et faire du shopping par exemple.

Le numéro 1, c’est la liste de tout ce qui nous procure plaisir, bien-être, satisfaction, joie intense. C’est ce qui nous est important de faire pour nous-même.

Plus la liste sera complète et précise, et plus le concept sera puissant.

2) Le talent : Ce pour quoi vous êtes doué(e)

Ici on parle de toutes nos compétences, nos talents, notre savoir-faire, notre savoir-être. Le deuxième cercle de l’ikigaï englobe les actions que nous savons mener grâce à nos expériences, nos formations, nos apprentissages divers.

Parfois, nous ne sommes pas en capacité de citer ce pour quoi nous sommes doués, souvent par manque de confiance en soi, mais notre entourage peut nous l’indiquer. Nos proches, notre famille, nos collègues de travail, peuvent nous donner assez facilement du feedback sur nos capacités, nos talents.

Ces capacités peuvent être l’organisation d’évènements par exemple, ou l’écriture d’articles de blog, ou encore la capacité d’écoute, ou même le fait d’enseigner, etc…

Toutes les compétences physiques, intellectuelles, émotionnelles se logent dans la sphère de « ce pour quoi nous sommes doués ».

3) Le besoin : Ce dont le monde a besoin 

C’est le concept même du partage. Ici nous retrouvons les notions de « qu’est-ce que je peux apporter au monde ? »

Comment pouvons-nous contribuer à la société, à un groupe, à une entreprise. Quelle est notre valeur ajoutée par rapport à une problématique et quelle solution pouvons-nous apporter ?

Ce sont des questions existentielles,  importantes pour notre réalisation, car si nous nous focalisons seulement sur nous-même, alors notre ikigaï est déséquilibré. Nous avons besoin d’appartenance, de nous sentir en cohésion avec notre entourage, nous avons besoin de nous sentir aimé. C’est dans ces conditions que nous allons avancer dans la recherche de notre ikigaï, en réfléchissant à ce qui nous fait du bien et à ce que nous pouvons partager, donner aux autres afin de recevoir encore plus de feedback positif et donc de bien-être mental.

Le partage ici n’est pas seulement physique comme par exemple partager une voiture pour rendre service, mais beaucoup plus émotionnel voire spirituel. Ce partage peut être le besoin d’enseigner, de transmettre quelque chose de précis, de partager du temps et de l’énergie pour quelqu’un ou pour un projet commun.

Ce quatrième élément de l’ikigaï va déterminer avec précision, notre vocation et nous amener directement au cinquième élément qui viendra fermer le cercle et faire apparaitre notre ikigaï.

4) Le revenu : Ce pour quoi vous êtes payé 

Ce quatrième élément donne immédiatement une dimension de reconnaissance. Nous sommes reconnus dans notre domaine et nous sommes payés pour cela.

Cette notion est importante car elle nous donne une certaine légitimité non négligeable et nous apporte une grande satisfaction.

Nous pouvons être payé également pour quelque chose qui ne nous plait pas, c’est le cas par exemple pour les personnes qui ont un métier que l’on détermine comme « alimentaire ». Ces personnes sont payées mais n’en tire aucune satisfaction car leur métier n’est pas dans leur ikigaï.

Dans cette sphère, vous pouvez noter tout ce pour quoi vous « aimeriez » être payé si vous en aviez les compétences. Par exemple vous aimeriez faire un spectacle sur scène, vous pourriez être payé pour ça si vous décidiez de monter sur scène.

Il est donc primordial, pour trouver un équilibre dans notre vie personnelle et professionnelle de construire notre ikigaï, et maintenant que nous avons les connaissances pour « dessiner » notre ikigaï il ne tient qu’a nous de le construire.

Exercice:

1) Tracez 4 cercles séparément

Dans chaque cercle, notez tout ce qui vous viens à l’esprit, ne les rangez pas encore par ordre, laissez venir les idées et ne vous limitez pas. Vous n’êtes pas obligé de construire votre ikigaï en une journée, cela peut prendre un certain temps. L’ikigaï est avant tout une introspection, prenez votre temps et prenez conscience de tout ce que vous notez et pourquoi vous le notez.

2)  Croisez vos cercles

Lorsque « ce que vous aimez » rencontre « ce pour quoi vous êtes doué », positionnez-le dans l’intersection « passion ».

Lorsque « ce que vous aimez » rencontre « ce que le monde a besoin », positionnez-le dans l’intersection « mission »

Lorsque « ce pour quoi vous êtes doué » rencontre « ce pour quoi vous êtes payé », positionnez-le dans l’intersection « profession »

Lorsque « ce dont le monde a besoin » rencontre « ce pour quoi vous êtes payés » positionnez-le dans l’intersection « vocation ».

L’ikigaï est un véritable outil pour se comprendre soi-même et prendre conscience de ce qui nous fait vibrer. Grâce à lui vous pouver équilibrer votre vie et retrouver une harmonie constante.

Si vous avez des difficultés à faire l’exercice, faites-vous aider par un coach près de chez vous. Essayez et vous verrez le changement s’opérer…